Depuis plus de deux siècles, le mouvement des planètes du système solaire a été observé de manière très précise permettant d'avoir des modèles complets sur leurs trajectoires. Il est apparu assez rapidement suite à la mise au point de tables astronomiques que certaines planètes ont des curieux comportements que seules les 3 lois de Kepler ne permettaient pas de bien expliquer.
Les 3 lois de Kepler sont assez simples à mettre en œuvre pour le calcul du mouvement d'une planète. Elles permettent de bien expliquer le mouvement de corps célestes gravitant autour du Soleil. Mais il y avait des planètes dont le mouvement pouvait éventuellement s'expliquer par l'existence d'autres corps massifs dont l'influence gravitationnelle entraînait les perturbations. Neptune est un exemple bien connu. En effet, Uranus fut découvert à la fin du 18ème siècle, un peu par hasard par William Herschel. Or, on avait remarqué que le mouvement d'Uranus n'était pas très classique et pouvait s'expliquer par l'existence d'une huitième planète. Plus de 50 ans plus tard, après une étude et des calculs, Urbain Le Verrier donne approximativement sa position. Elle fut découverte à l'observatoire de Berlin quelque temps plus tard dans une zone assez proche où l'on prévoyait sa position (Bien que l'écart était quand même important et mal identifié d'ailleurs par les chercheurs, mais elle a été trouvée ce qui reste à mon niveau un exploit après avoir fait des calculs sans ordinateur ni calculatrice). C'est encore une fois un exemple que la physique peut prévoir des résultats avant de les observer.
Par la suite, de nombreuses théories ont été souvent proposées pour expliquer d'autres mouvements de planètes, comme par exemple le mouvement de Mercure (sans succès, puisque finalement c'est la relativité générale qui explique certaines propriétés de sa trajectoire). Neptune avait aussi des perturbations dans sa trajectoire. Vers 1930, on faisait des recherches systématiques pour trouver une hypothétique 9ème planète qui justement influencerait Neptune. On trouva la planète naine Pluton. Il y a eu des nombreuses tentatives de ce genre dans l'histoire de l'astronomie du plus loufoque aux sérieuses publications actuelles avec des simulations bien maîtrisées.
Un travail sérieux et apparemment reconnu comme fiable vient d'être publié qui expliquerait certaines anomalies dans la trajectoire de plusieurs planètes naines. Soyons précis : les périhélies (les points le plus proches du soleil) de plusieurs planètes naines sont groupés dans une même région et dans un même plan par rapport au plan du système solaire. Cette configuration est possible par hasard qu'avec une très faible probabilité, sauf si une très grosse planète à une très grande distance influencerait le mouvement des planètes naines.
Surveillons de près cette étude, ses conséquences et les commentaires associés des physiciens sur cette théorie principalement obtenue à ce jour par des simulations et des études théoriques poussées pour l'instant...