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30 mars 2014

Evolution de la "mécanique" des instruments d'optique en astronomie amateur

Comme nous l'avons vu auparavant, la qualité des optiques des instruments en astronomie amateur s'est beaucoup améliorée depuis 15 ans. Il y a eu aussi une évolution importante de la qualité des "mécaniques" pour les instruments, et sur plusieurs points. 

Tout d'abord, les fabricants ont utilisé de plus en plus les outils de Conception et Fabrication Assistées par Ordinateur (CFAO) avec des machines-outils à commande numérique. Il y a une réelle différence entre un tube optique des années 90 et ceux apparus vers 2005 : les nouveaux matériaux, la qualité du métal, l'anodisation, la découpe, le fraisage et la finition se sont vraiment améliorés. Tout se développe aujourd'hui sur un ordinateur avec des logiciels de dessin technique très performants, puis sont "injectés" sur ces machines-outils. Soit, les tubes sont anodisés (donc rendus noir et mat à l'intérieur), soit réalisés pour éviter toutes réflexions et des perturbations lumineuses à l'intérieur du tube optique en faisant un gravure circulaire par exemple. 

De même, les supports des optiques (ce que l'on appelle couramment l'opto-mécanique) se sont aussi fortement améliorés, comme par exemple les supports des objectifs des lunettes (vis chromé, support anodisé, cales pour l'alignement des optiques, etc...) ou le montage des oculaires (ce qui sert de loupe dans ce type d'instruments). Un autre élément a été fortement modifié durant cette même période : c'est le porte-oculaire. En effet, avec l'apparition des caméras numériques, il fallait avoir des portes-oculaires permettant de très précisément placer la caméra au bon endroit pour obtenir une image nette. Les portes-oculaires ont adopté des mouvements très précis : on peut trouver des modèles avec un mouvement micrométriques et avec plusieurs vitesses possibles. Les boutons sont chromés avec des doubles mouvements très fins, permettant une démultiplication par exemple. 

D'autres modèles proposent des portes-oculaires avec un contrôle numérique du mouvement soit mécanique (comme un pied à coulisse ou un comparateur, on peut mesurer au 1/100 de mm) soit avec des micro-moteurs. Évidemment, les montures se sont aussi améliorées avec des micro-ordinateurs embarqués. 

Mais nous reviendrons là dessus dans un prochain article...
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